Les portugais l’appelle ici « espinafre salvagem » soit épinard sauvage. Cette plante est également connue sous le nom d’épinard de Nouvelle-Zélande, pourtant elle ne fait pas partie de la famille botanique des épinards potagers (Chénopodiacées). Elle appartient à la famille des Aizoacées.

Il s’agit de la tétragone cornue, Tetragonia expansa de son nom latin. La tétragone remplace avantageusement l’épinard pendant les mois les plus chauds en zone méditerranéenne. Elle ne craint ni la chaleur ni la sécheresse.

Je l’ai découverte en discutant avec mon voisin de 70 ans. Ce jour-là je lui montrais le chénopode blanc en lui expliquant que c’était comestible et un peu comme les épinards. Il m’a regardé dubitatif et m’a dit, « ah çà ne vaut rien, je vais te faire voir le vrai épinard sauvage, c’est bien meilleur ». Et après dégustation, … eh bien, c’est vrai ! Les feuilles sont épaisses et tendres, de saveur douce. J’ai donc récupéré chez mon voisin des semences de cet épinard sauvage, pour le semer à l’Oasis dans des conditions similaires, à l’ombre du néflier.

Comme elle ne fait pas partie des chénopodiacées, la tétragone peut bénéficier lors de la plantation (ou au semis) de l’apport de mycorhizes arbusculaires. Ce sera donc la première à faire partie del’expérimentation mycorhizes à laquelle je me suis inscrite sur le site « Jardinons vivant » de Gilles Domenech. La moitié de la zone de repiquage est mycorhizée et l’autre moitié non.