Lorsque la maladie nous touche, nous avons parfois besoin de nous distancier, de nous laisser inspirer. La vocation de cet article est de partager avec vous quelques réflexions liées à mon parcours de guérison. Nous verrons une voie de guérison si simple que personne ne pense à la rappeler. Puis nous parlerons des différents stades relationnels que l’on entretient avec la maladie, afin de répondre à la question, quelle place tient la maladie dans votre vie.

Entre le val sauvage, les sangliers et l’Océan Atlantique

L’idée de cet article m’est venue ce matin pendant ma marche. Comme tous les jours depuis quelques mois, hop au réveil, j’enfile une tenue de sport légère, je mets mes chaussures de randonnées, j’attrape mes bâtons et c’est parti pour une heure de marche en pleine Nature. Je savoure d’habiter au milieu de la forêt, il y a des sentiers partout autour de l’Oasis. Je commence maintenant à donner des noms aux parcours que j’emprunte : « Le barranco des sangliers » (barranco en portugais signifie le ruisseau qui coule en hiver), les balcons (chemin qui a une vue sur l’Océan Atlantique à une dizaine de kilomètres), le val sauvage. J’adore ce val. Le chemin serpente le long de zones où la pente est trop raide pour admettre les machines de destruction, pardon les machines de « nettoyage forestier ». Ces zones inaccessibles, c’est merveilleux pour les animaux car il reste ainsi quelques endroits encore sauvages avec des lianes qui pendouillent sur des mètres de hauteur.

Une voie de guérison si simple

C’est l’expérience de ma mère qui m’a poussé à me mettre à la marche. Elle s’est guérie en 8 mois d’une maladie auto-immune rare, la sarcoïdose, juste en se mettant à la marche rapide 1/2h – 3/4h tous les jours.

« 1 jour de sentier, 8 jours de santé »,

Je crois que cette habitude est maintenant bien ancrée pour moi aussi. J’ai constaté et conscientisé les bénéfices sur ma santé de me bouger tous les jours. C’est bien simple, dès que j’arrête de marcher, je recommence à faire de l’oedème et à me réveiller le matin le visage légèrement enflé. Et puis je me rends compte, lorsque je repense aux meilleurs moments de mes journées, qu’un petit détail de la marche en fait souvent partie : les rayons de soleil naissants à travers le feuillage forestier, l’odeur musquée et les grognements d’une famille de sangliers qui prennent leur bain dans le barranco et ne nous ont même pas entendus passer ! Les perdrix qui courent en se dandinant sur le chemin devant moi, de vraies petites poules ! Un gros lézard vert qui fait un raffut pas possible et surgit de dessous l’écorce d’un vieux chêne-liège.

La petite clef pour accéder au pays des merveilles

Sur le retour m’est venue une réflexion qu’il m’a semblé intéressant de mettre par écrit pour vous l‘envoyer. Vous poser une question :

« Quelle place a la maladie dans votre vie ? »,

et partager ensuite avec vous mon angle d’approche, susciter peut-être un léger déclic, une conscientisation. Un peu comme si je vous montrais une porte en vous disant «Tient, tu as vu que la clef est ici ? ».

quelle place tient la maladie dans votre vie : les différents stades relationnels

La grande absente

Si c’est le cas, youpi ! Chérissez votre santé, continuez à prendre soin de vous et profitez de la vie !

Vous coexistez

C’est un fait, vous n’avez pas un état de santé optimal. La maladie est présente, peut-être latente, mais c’est OK, ça va, vous vivez votre vie. Vous avez mis en place ce qui vous paraissait le plus judicieux pour cheminer à votre rythme vers la santé radieuse.

Elle vous accapare

La maladie, difficile de ne pas y penser ! Elle vous pèse, vous stresse, vous angoisse. Vous avez peur que cela revienne, empire, de devoir subir de nouveaux traitements ou opérations. Vous ne savez pas trop quoi faire pour vous en sortir.

Je crois que je viens de quitter le stade « elle vous accapare » pour le stade « vous coexistez » en attendant de retourner à la case « la grande absente » ! Ce changement me fait penser à un paragraphe du livre que je suis en train de lire « Deep work : retrouver la concentration dans un monde de distractions: La méthode pour gagner du temps, être plus efficace et réussir » par Cal Newport (1).

« L’auteure scientifique Winifred Gallagher est tombée sur un lien entre l’attention et le bonheur après un événement terrifiant et inattendu, à savoir le diagnostic d’un cancer – « pas un simple cancer, précise-t-elle, un cancer particulièrement méchant, détecté à un stade assez avancé ». Comme elle le rappelle dans son livre de 2009, intitulé Rapt, alors qu’elle sortait de l’hôpital après qu’on lui eut diagnostiqué ce cancer, elle a soudain eu une très forte intuition :

 « Cette maladie souhaite monopoliser toute mon attention, mais je vais plutôt me concentrer, autant que faire se peut, sur ma vie. »

 Le traitement qui a suivi a été terriblement épuisant, mais Gallagher n’a pu s’empêcher de remarquer, dans un coin de sa tête aiguisé par son métier d’auteure d’essais, que son engagement à se concentrer sur ce que sa vie avait d’agréable – « le cinéma, la marche et le Martini de 18 h 30 » – fonctionnait étonnamment bien. Pendant cette période, son existence aurait dû être surtout empreinte de peur et d’apitoiement, mais elle a remarqué qu’elle était souvent assez agréable. Une fois sa curiosité piquée, Gallagher s’est mise à mieux cerner le rôle joué par l’attention– à savoir ce sur quoi nous choisissons de nous concentrer et ce que nous décidons d’ignorer – pour définir la qualité de notre vie. ».

Elle vous possède

La maladie et vous, c’est une longue histoire. La maladie, c‘est un peu vous, mon endométriose, ma sclérose, mon arthrite, ma maladie auto-immune. La première chose à changer dans ce cas, c’est peut-être juste cela, le pronom. Commencer par ce simple acte de distanciation. Personnellement, ce qui m’a aidé, c’est de ne pas me laisser enfermer dans une case avec une étiquette. Lorsqu’à l’hôpital le médecin m’a annoncé, a priori, vu les signes cliniques, je pense que c’est une maladie auto-immune, un lupus, je me suis immédiatement rétorquée en moi-même « vous n’arriverez pas à le diagnostiquer ». Je préfère être non cataloguée, on ne sait pas ce que c’est, c’est venu comme ça, et ça repartira comme ça. C’est juste une histoire entre moi, mon corps, mes émotions et mon mental.

« La maladie est présente pour amener des choses essentielles à voter conscience. Au lieu de vous dire « la maladie m’empêche de faire », demandez-vous ce qu’elle vous permet d’expérimenter. En ayant ce nouveau regard sur elle, vous saisirez intuitivement tous les messages indispensables au rééquilibrage. »

« Le pouvoir de l’accueil, renaître en un seul instant » de Nassrine REZA

 

Je vous conseille la lecture du second livre de Nassrine Reza, « La Nutri-émotion : Une nouvelle voie de guérison et d’épanouissement »,  qui m’a interpellé dès la première page avec cette simple phrase : « Ma vie a commencé le jour où j’ai cessé d’avoir peur de ne pas être aimée. »

Je ne résiste pas au plaisir de vous partager pour conclure une dernière citation de ce livre :

« Sur une seule journée, l’être humain déploie une quantité d’énergie non négligeable à combattre les symptômes physiques, à infliger des pensées positives au mental et à faire taire toute émotion négative. C’est avec effort et volonté qu’il aspire à la légèreté. Avec acharnement il se bat pour retrouver sa paix intérieure et sa santé. »

Pour conclure

Écrire sur le sujet de la maladie n’est pas une chose facile. J’ai toutefois envie de relater ce que j’ai vécu, ce que je vis encore, dans l’idée que cela pourra inspirer quelques personnes. Je suis consciente qu’en fonction de ce que vous vivez dans l’instant, certaines réflexions peuvent vous faire réagir. Il n’y a pas de jugement de ma part sur vous; c’est à chacun de trouver son propre chemin selon son contexte et ce qu’il a à vivre.

Quel est votre ressenti à cette lecture, est-ce que cela vous apporte des éléments de réflexion ? Est-ce cet article pourrait être utile à une personne que vous connaissez ?  N’hésitez pas le partager ! Il y a des boutons sur la gauche exprès pour partager 😉

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(1) Comme ce n‘est pas la thématique de cet article, je rajoute une note. C’est un livre que je lis en ce moment et que j’aime beaucoup. Il explique la notion de « travail en profondeur » opposé au travail superficiel. Le travail superficiel c’est s’agiter et brasser beaucoup de vent pour faire croire aux autres, voire à soi-même, que l’on est occupé, travailleur, méritant. On peut ainsi passer des journées entières à ne pratiquement rien faire, journées par ailleurs épuisantes, à répondre à 10 000 emails ou regarder 300 fois les notifications sur les réseaux sociaux. « Deep Work » nous donne des clefs vraiment intéressantes et radicales pour switcher de la superficialité à la profondeur. Selon moi, on rejoint la notion de « présence », « être dans l’instant présent ».

Je viens moi-même de trouver involontairement une astuce géniale pour se défaire de l’addiction au Smartphone. J’ai changé d’opérateur téléphonique et mon iPhone est resté bloqué chez mon ancien opérateur. Comme je n’ai pas voulu payer 200eur pour débloquer mon vieil iPhone que j’avais déjà payé le prix normal il y a quelques années, j’ai donc ressorti un vieux téléphone de derrière les fagots qui ne peut être utilisé que pour la fonction téléphone. Et bien, du jour au lendemain je n’utilise plus l’internet mobile, et ma foi, cela me libère l’esprit !

C’est un livre que je conseille aux entrepreneurs (surtout ceux qui sont passés du salariat à l’entrepreneuriat), mais aussi aux personnes ont envie d’améliorer leur capacité de travail intellectuel.

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