Rêver est un outil de dialogue extraordinaire avec votre inconscient, le conte de la femme squelette est un bel exemple de comment passer du cauchemar à l’émerveillement.
Dans les deux article précédents, nous avons touché du doigt « La puissance du rêve : se connecter à notre inconscient« , puis nous avons abordée les notions d’archétypes dans « Le rêve éveillé libre ». Voyons maintenant comment il est possible nous passer du cauchemar à l’émerveillement avec un parcours initiatique de transformation sous l’angle archétypal avec le conte de la femme squelette.
Le conte de la femme squelette déterrée du jardin
C’est un petit village de montagne, resserré sur lui-même. Les maisons juxtaposées les unes pas très loin des autres font preuve de la même entraide que le collectif humain. Roger, un voisin chasseur me prête son jardin depuis quelques mois. Le jardin est un peu en contrebas du village, juste au-dessus du ruisseau, bien exposé plein sud. Il se situe entre la centrale électrique sur la gauche et un petit terrain boisé sur la droite. Le père et le grand-père de Roger cultivaient déjà à cet endroit, c’est dire que la terre y est belle, noire, humifère et fertile!
Ce jour là, je prépare des plates-bandes. Je commence à pelleter et je tombe sur un genou enterré. Je continue et c’est une jambe, deux jambes qui apparaissent ! Je continue encore et encore à déterrer cette malheureuse et c’est une femme entière et nue qui apparaît. Elle me fait très peur car à la place des yeux, je ne vois que deux grandes orbites noires comme celles d’un cadavre. Cette femme se lève, sort de la terre et vient vers moi. J’ai soudain la ferme impression qu’elle veut rentrer dans mon corps, je prends alors mes jambes à mon cou et m’enfuit en courant ! Bien évidemment, la femme déterrée se met à me courir après. J’arrive au portail à l’arrière de la première maison près du ruisseau. C’est une maison trapue et bien ancrée et qui dispose comme les autres anciennes maisons du village d’un joli petit jardinet caché à l’arrière, petit espace de paix préservée. J’ouvre fébrilement le portail et je rentre affolée dans le jardin mais la femme déterrée court avec vivacité et me rejoint rapidement … Elle est là devant moi, s’approche, elle est à deux doigts de rentrer en moi ! Je me réveille pour le moins effrayée.
Ce rêve fort, puissant, c’est un rêve qui date d’une dizaine d’années à un moment charnière de mon parcours, le moment où j’étais au plus bas et où j’ai donné un grand coup de talon avec la ferme intention de remonter à la surface. Contrairement aux impressions de peur profonde, d’angoisse que j’ai ressenti au réveil, l’interprétation archétypale m’a permis d’avoir les clefs de ce rêve et au contraire de percevoir le message évolutif merveilleux qu’il m’offrait alors.
L’activité de jardinage est une activité qui m’a permis, et me permet encore de me reconnecter avec mon moi profond, ma femme sauvage, la part intuitive reliée à l’âme, celle qui a la possibilité d’aller dans le monde du dessous pour récupérer les informations nécessaires au monde du dessus. Le jardin m’a donc permis de réintégrer une partie de moi essentielle « la femme déterrée », qui avait été enfouie, laissée pour morte. C’est vraiment un rêve crucial qui marque le franchissement d’une étape clef. J’ai renoué contact avec ma femme sauvage intuitive, et c’est même beaucoup plus fort que cela je l’ai déterrée, je l’ai réintégrée, je lui ai redonné sa juste place. C’est un bel éclairage, vous ne trouvez pas ?
Vous avez apprécie cet article ? N’hésitez pas à me poster un commentaire en-dessous, c’est fait pour. Si vous souhaitez partager la recette de votre jus préféré, n’hésitez-pas !
Merci ma belle pour donner vie au sens des rêves, moi je rêvais beaucoup que je me baladais en moto ( alors que se n est pas du tout mon moyen de transport) et bien j ai compris que j avais besoin de pur liberté et partir….. je l ai fait…je suis partie et ma grande liberté est aujourd hui en moi .
Merci pour ce partage. J’adore la puissance de ce rêve. Ou comment transformer son chemin de vie. Inspirante Murielle.