Cette semaine, nous avons eu l’opportunité, j’imagine assez rare, de « contempler » un spectacle que le commun des mortels jugerait cruel. Pourquoi la nature fait-elle preuve de tant de cruauté ? est-ce, comme le pensent certains auteurs de notre époque, que le monde extérieur nous reflète, tant que l’humain n’aura pas conscience de faire partie du tout, de son unité, le monde reflétera la dualité et la cruauté humaine ? et peut-être qu’un jour, lorsque nous aurons évolués en conscience, le lion et l’agneau pourront être paisiblement l’un à côté de l’autre.

Mais reprenons notre histoire depuis le début, à moins que vous n’ayez déjà cliqué sur l’ascenseur, pressés que vous êtes ??

Nous avons eu, il y a environ un mois, la joie de découvrir un nid, difficilement visible, caché entre les hautes branches de l’olivier. Bien sympatique car de la fenêtre de la cuisine, nous avions une vue directe. En utilisant une paire de jumelles, cela nous permettait de suivre ce qui se passait dans le nid. C’était un nid de chardonnerets, la maman y restait consciencieusement, arrangeait un peu le nid pendant que le papa faisait des allers-retours réguliers.

Le 30 mai, nous avons ainsi eu le plaisir de découvrir 3 petits oisillons, somme toute pas très jolis le 1er jour, avec des poils hirsutes gris sur la tête. Dès le 3 juin matin, je les voyais déjà faire les premiers essais de vols, surtout un, il battait vigoureusement des ailes juste au-dessus du nid.

Et ce 3 juin après midi…

Malheureusement pour les petits chardonnerets, la couleuvre n’est pas végétarienne !!

Alors, pourquoi çà nous fait mal au coeur ? sans doute que si l’on voyait la couleuvre gober une souris que çà nous ferait moins mal au coeur mais bon, en pratique, une souris ou un chardonneret, c’est un peu pareil. C’est aussi çà, la nature, ce n’est pas que regarder les jolies fleurs et les animaux, c’est aussi le cycle de la vie-mort-vie.

Et si, j’aime toujours autant les couleuvres. Elle font partie de ce beau biotope, certes en tant que prédateur, mais pour le jardinier, c’est une aide appréciable contre les campagnols, elles ne sont pas venimeuses et ont bien peur de nous et ne cherchent qu’à se cacher à notre approche.

Ah oui, j’oublais la fin de l’histoire. Après notre observation, quelques clichés photos pour vous faire partager cette scène nature, nous sommes allés chercher la grande échelle. Restait-il un petit oisillon ? et non, aucun. Je pense que la couleuvre en a mangé deux car on voyait deux bosses sur son corps et j’espère que celui qui faisait ses premiers essais le matin s’est définitivement envolé hors du nid.

Quelques heures plus tard, nos voisins sont passés visiter le jardin et la fameuse « serre permaculturelle« . J’entre en premier et, « oups », petit haut le coeur, un serpent saute de l’étagère directement dans le bac de la couche sourde, soit un bond d’un mètre de haut. Bah, ma foi, çà fait un peu bizarre, surtout que je ne m’y attendais pas et je rentre dans la serre toujours très vivement. C’était notre couleuvre de l’après midi, qui s’était installée sur l’étagère de la serre pour digérer tranquillou ! Curieusement, je n’ai pas vu par où elle est partie. Du coup, je suis un peu plus attentive lors de l’arrosage du soir.

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