J’avais déjà rédigé l’année dernière un article sur les miracles de l’ortie.

J’ai pu de nouveau constater combien cette plante peut rendre de grand services au jardin d’où ce nouvel article. Je souhaitais par ailleurs partager un usage de la consoude que je n’ai pas rencontré dans mes livres et que j’ai expérimenté… je crois bien que la consoude a sauvé l’oeil de Chatouille, un des chats de l’Oasis !

Un œil sauvé grâce à la consoude

La mésaventure concerne Chatouille, le nouveau chat de l’Oasis. A peine arrivé, il a essayé de s’imposer à Chaussette 13 ans, 8 kg type chat sumo catégorie poids lourd. Évidemment Chatouille a fini KO avec un œil sanguinolent bien amoché. Face aux prévisions de la vétérinaire : lui coudre la paupière pour que cela cicatrise plus vite, retire l’œil car a priori il va le perdre et çà risque d’être un foyer d’infection continuel, je suis allée déterrer près de la source une racine de consoude.

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Méthode de préparation : grattage de la peau extérieure et lavage, découpe fine à la berceuse, décoction dans de l’eau pendant 10 minutes, filtrer.

Utilisation : en lavage 3 fois par jour 1/2h avant les gouttes de la véto.

Propriétés : le principe actif, l’allantoïne favorise la multiplication cellulaire et donc la cicatrisation, la consoude est de plus antalgique.

J’ai de fortes présomptions pour penser que Chatouille a récupéré son œil grâce à la consoude, ceci face aux dires de la vétérinaire, très surprise par la cicatrisation rapide (une dizaine de jours) puis par le recouvrement de la vue (2 à 3 semaines) suite à un coup de griffe très profond qui a percé l’œil.

Je suis définitivement une inconditionnelle de la consoude d’où la mise en place d’une consouderaie ce printemps, plante utilise pour nous (macération solaire en cours pour réaliser un baume pour les coupures) mais aussi en médecine vétérinaire et bien sûr pour ses usage horticoles. Après l’avoir testée en extraits végétaux, je l’expérimente pour les boutures et le greffage… respectivement pour favoriser la formation de nouvelles racines et vous l’aurez deviné pour la cicatrisation !

L’ortie au secours de la jardinière

L’ortie est bien connue pour son purin mais sans doute un peu moins pour ses usages … héroïques ! sujet que j’aimerai partager ici avec vous.

En tant que jardinière en zone méditerranéenne, l’une de mes premières préoccupation en arrivant à l’Oasis a été de semer de l’ortie ! En effet, elle n’est pas si abondante ici que son usage traditionnel en extrait végétal (voir l’article sur les extraits végétaux) n’est que peu connu. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur un jour de voir arriver le papy du coin à qui j’avais exprimé mes difficultés d’approvisionnement en orties, me proposer de venir faucher son futur champ de patates, précédemment recouvert de fumier de moutons, labouré et envahit de belle orties !

Je pouvais maintenant dormir tranquille et réserver ma zone de semis d’orties pour les usages familiaux de soupe, caviar (la recette ici : tartare d’orties) et surtout, j’allais le découvrir, pour ses usages médicinaux !

La vie de l’Oasis nous sollicite beaucoup physiquement et l’une de mes faiblesses, c’est le dos. L’année 2012 a été l’occasion de reconnaître par deux fois un début de lumbago. En effet, j’ai réussi à le soigner… en  une journée et 3 flagellations d’orties. Je vous l’accorde, la première fois, c’est difficile de passer le pas et d’expérimenter mais dans mon cas, face à la douleur connue et la perspective de me retrouver comme une tortue sur le dos 3 jours au lit avec des antiinflammatoires, on se décode assez vite.

Méthode : cueillir une à trois tête d’orties fraiches. Demander à un proche de vous passer légèrement les orties sur la zone douloureuse (évidemment, il y prendra un malin plaisir). Au début on ne sent rien car la douleur est plus forte, ensuite on supporte quelques piqûres puis on crie STOP !! L’effet est super. Cela ressemble à une séance chaufferette chez le kiné. L’acide formique des aiguilles de l’ortie active localement la micro-circulation et décontracte la zone, 3 urtications matin midi et soir ont suffi.

Cette semaine, je viens de nouveau de réessayer (j’avoue plutôt incrédule cette fois-ci) pour un cas un peu différent. J’ai essayé de tourner un vase très lourd mais, oups, … le vase n’a pas tourné d’un millimètre, par contre, j’ai eu la sensation très désagréable que c’était mon dos qui avait tourné. Douleur et conséquences immédiates, très difficile voire impossible de me baisser, de me relever de la position allongée ; Cette fois-ci il aura fallu 3 jours d’urtications pour faire passer ce « gros spasme musculaire ». Pour info, en général j’alterne les urtications avec des massages (flexarome de Valnet, HE gaulthérie et huile de massage Weleda à l’arnica).

L’ortie, décidément je l’adore, elle est vraiment miraculeuse.

PS : remède à essayer uniquement si d’ordinaire vous avez des réactions raisonnables aux piqûres d’orties et pas des érythèmes importants.